Friday, 28 October 2011

La Révolution du Gamay...

C’est parti, voila mon premier billet pour Les Vendredis du Vin, soyez indulgent amis de la Bloglouglou car le sujet est délicat pour moi. Est oui en effet malgré quelques essai, le beaujolais ce n’est pas vraiment ma tasse de Thé. Mais Le Sommelier Masqué n’est pas raciste et plutôt ouvert à toutes sorte de jus fussent-ils issus de ce grain que l’on nomme Gamay.

Le Beaujolais : tout un programme. Une région unique, un cépage unique et des vignerons qui y défendent l’idée qu’on peut y faire un bon vin. Je me souviens de la grimace des clients quand je leur suggère un beaujolais (le plus souvent un cru). L’esprit de la plupart des gens est encore traumatisé par les litres de vinasses infâmes qui envahissent les supermarchés et encore pire les restaurants ce fameux troisième jeudi de novembre. Mais aujourd’hui tous a changé, une nouvelle génération de vignerons (bien aidé par une ancienne) se mettent à faire des vins dont tous le monde parle (en bien cette foi ci). Et c’est à nous vendeur, sommelier, gens du vin, de défendre ces beaux terroirs  et ces vins qui gagnent à être connu. Ainsi, nous redorerons le blason d’une région qui le mérite amplement pour tous les efforts fournis par ses vignerons.

Voici maintenant le moment de la dégustation, puisqu’il faut aussi parler vin et pas seulement de « politique ». N’ayant pas ou plutôt peu de beaujolais dans ma cave, je me suis mis en quête d’acheter une ou plusieurs bouteille et a ma grande surprise, il est très difficile de trouver des bouteilles de plus de 3 ans d’âge. Je me suis donc rabattu sur deux producteurs et deux crus différents dans un millésime commun et récent.

AOC Chénas Vieilles Vignes 2010 Domaine Hubert Lapierre

Voici donc un vin de Lapierre, mais celui-ci est d’Hubert un homonyme qui n’a rien à voir avec Marcel (le grand gourou du Beaujolais décédé en octobre dernier). N’est en moins ce Chénas n’a pas à rougir, ce n’est pas un vin sans souffre ou même bio mais il est bien fait. Une belle robe grenat limpide, puis un nez gourmand sur le kirsch et la cerise bigarreau avec une pointe d’épice pour relevé le tout. La bouche est ample et tout aussi gourmande, on trouve des notes de fruit rouge et une fraîcheur extraordinaire. Un beau vin, facile maintenant et certainement beaucoup plus profond dans quelques années.

AOC Morgon 2010 Domaine Jean Foillard

Un autre beaujolais, une autre philosophie, ici nous somme chez un adepte de Marcel (Lapierre encore une fois). Le registre est différent mais le plaisir n’est pas moindre. Beaucoup de pureté, la robe tout d’abord plus profonde avec des reflets violacé mais tout aussi limpide. Le nez plus discret ce fait attendre mais quand il montre qu’il est la, c’est une explosion : cassis, réglisse et fruit rouge. La bouche est intense, elle vous tapisse le palais, vous enivre de ces arômes de cassis ou peut être de framboise. Le vin à une belle persistance et des tannins soyeux. Un vin qui j’en suis sure sera encore meilleur dans 3-4 ans.