Friday 24 February 2012

Pinardentielles 2012

Les vendredi se suivent et ne se ressemblent pas. Pour se 43éme Vendredi du Vin, Antonin (de Vindicateur) nous propose une campagne qui me réjoui beaucoup plus que celle qui se déroule en ce moment sous nos yeux. Une campagne pour élire un vin président, un vin qui pourraient représenté les français. A mes yeux, le vin à lui tout seul représente mieux les français que la ribambelle de pantins qui s’agitent en ce moment dans les medias. De part ces origines, de part sa présence sur notre territoire, parce qu’il représente une partie essentielle de notre balance commerciale (qui est plutôt déficitaire actuellement excepté sur le secteur des vins) et de notre culture. N’importe quel cep de vigne français pourrai être a lui tout seul un candidat idéal : ces racines puise leur force dans notre pays (même si elle sont d’origine américaines la plupart du temps) et il représente la diversité de la France. La vigne est issu d’un brassage des populations et d’une adaptabilité surprenante, comme chez les être humain il y en a de toutes les couleurs blanc, gris, rouge, rose, noir, jaune… Tout ça pour vous dire qu’il est très difficile d’élire un candidat. Mais de cette diversité nous pouvons en tirer un gouvernement. Un gouvernement de coalition comme il appelle ça. Un mélange de différent point de vue et d’opinion. Voici donc ma proposition :

Premier ministre : Pour un poste de cette responsabilité, il faut un vin qui sache se faire respecté par les autres. Un vin qui rassemble et qui uni, un exemple à suivre. Un grand cru Bourguignon par exemple. (Je ne citerai pas de non pour ne pas faire de jaloux)

Ministre de la défense : Un vin dur sur l’homme, austère et qui se défend corps et âmes face aux dégustateurs. Un Carignan du Languedoc comme « Le Carignan » du Domaine D’Aupilhac.

Ministre des affaires étrangères : un grand chardonnay de Bourgogne (le chardonnay est le cépage français le plus connu à l’étranger) par exemple un Puligny Montrachet de Etienne Sauzet ou dans un style complétement différent un Chablis du Domaine Louis Michel & Fils.

Ministre de la culture : Un vin intellectuel, conceptuel peut être, comme le Domaine de Trévallon.

Ministre de l’environnement : Un vin issu de l’agriculture biologique (et non pas un vin bio) comme le Château Falfas un des pionnier de ce type de culture.

Ministre de la justice : Un vin juste et droit comme un chenin de Loire, le Savennières de Eric Morgat par exemple.

Ministre de l’éducation : Un vin bien élevé, comme un Bordeaux. Le Domaine de L’A en Côtes de Castillon cultivé, vinifié et élevé par un grand œnologue Stéphane Derenoncourt.

Ministre de l’intérieur : Un vin sévère, droit et intègre comme un Muscadet de chez Bonnet Huteau notamment la cuvée Goulaine en 2009.

Ministre de l’agriculture : Un vin qui met en valeur le travail du vigneron, qui reflète son terroir. Une Côte-Rotie du Domaine Jamet.

Ministre du Sport : Pour représenter le sport quoi de mieux que des bulles qui courent et qui courent. Et un des représentants préféré de la victoire, le champagne. Partons sur une cuvée 735 de Jacquesson.

Ministre de la santé : Un vin naturel, quelque chose qui respecte notre corps et notre esprit. Un Cairanne de Marcel Richaud.

Ministre de l’industrie : Un vin qui représente l’industrie vinicole, un vin techniquement bien fait (sans âme certes mais sans défaut). Les Premières Grives de Tariquet (je sais je vais en choqué quelque uns).

Et enfin, comme président laissons le choix au peuple d’en décider après tout nous sommes en démocratie.

PS : Le vin et la politique ne font pas bon ménage et s’accorde très mal mon ébauche de gouvernement ne s’appuie sur aucune conviction politique et reflète simplement les qualités que je pense requise pour chaque ministère.

Friday 28 October 2011

La Révolution du Gamay...

C’est parti, voila mon premier billet pour Les Vendredis du Vin, soyez indulgent amis de la Bloglouglou car le sujet est délicat pour moi. Est oui en effet malgré quelques essai, le beaujolais ce n’est pas vraiment ma tasse de Thé. Mais Le Sommelier Masqué n’est pas raciste et plutôt ouvert à toutes sorte de jus fussent-ils issus de ce grain que l’on nomme Gamay.

Le Beaujolais : tout un programme. Une région unique, un cépage unique et des vignerons qui y défendent l’idée qu’on peut y faire un bon vin. Je me souviens de la grimace des clients quand je leur suggère un beaujolais (le plus souvent un cru). L’esprit de la plupart des gens est encore traumatisé par les litres de vinasses infâmes qui envahissent les supermarchés et encore pire les restaurants ce fameux troisième jeudi de novembre. Mais aujourd’hui tous a changé, une nouvelle génération de vignerons (bien aidé par une ancienne) se mettent à faire des vins dont tous le monde parle (en bien cette foi ci). Et c’est à nous vendeur, sommelier, gens du vin, de défendre ces beaux terroirs  et ces vins qui gagnent à être connu. Ainsi, nous redorerons le blason d’une région qui le mérite amplement pour tous les efforts fournis par ses vignerons.

Voici maintenant le moment de la dégustation, puisqu’il faut aussi parler vin et pas seulement de « politique ». N’ayant pas ou plutôt peu de beaujolais dans ma cave, je me suis mis en quête d’acheter une ou plusieurs bouteille et a ma grande surprise, il est très difficile de trouver des bouteilles de plus de 3 ans d’âge. Je me suis donc rabattu sur deux producteurs et deux crus différents dans un millésime commun et récent.

AOC Chénas Vieilles Vignes 2010 Domaine Hubert Lapierre

Voici donc un vin de Lapierre, mais celui-ci est d’Hubert un homonyme qui n’a rien à voir avec Marcel (le grand gourou du Beaujolais décédé en octobre dernier). N’est en moins ce Chénas n’a pas à rougir, ce n’est pas un vin sans souffre ou même bio mais il est bien fait. Une belle robe grenat limpide, puis un nez gourmand sur le kirsch et la cerise bigarreau avec une pointe d’épice pour relevé le tout. La bouche est ample et tout aussi gourmande, on trouve des notes de fruit rouge et une fraîcheur extraordinaire. Un beau vin, facile maintenant et certainement beaucoup plus profond dans quelques années.

AOC Morgon 2010 Domaine Jean Foillard

Un autre beaujolais, une autre philosophie, ici nous somme chez un adepte de Marcel (Lapierre encore une fois). Le registre est différent mais le plaisir n’est pas moindre. Beaucoup de pureté, la robe tout d’abord plus profonde avec des reflets violacé mais tout aussi limpide. Le nez plus discret ce fait attendre mais quand il montre qu’il est la, c’est une explosion : cassis, réglisse et fruit rouge. La bouche est intense, elle vous tapisse le palais, vous enivre de ces arômes de cassis ou peut être de framboise. Le vin à une belle persistance et des tannins soyeux. Un vin qui j’en suis sure sera encore meilleur dans 3-4 ans.



Friday 23 September 2011

Fini les vacances

Et oui fini les vacances, nous voilà maintenant confronté à la dure réalité de la vie et surtout à la rentrée. Une rentrée agitée dans le monde du vin, agitée par les vendanges (un peu précoce dans de nombreuses régions et comme d’habitude exceptionnelles à Bordeaux !!) mais aussi par ces fameuses foires aux vins qui polluent vos boites aux lettres avec des prospectus toujours plus racoleurs. Passons notre chemin sur ces fameuses foires orchestrées par les lobbyistes de l’agroalimentaire. Le Sommelier Masqué a d’autres chats à fouetter (et surtout d’autres vins à goûter) que cette ribambelle de Bordeaux trafiqués aux enzymes et autres levures aux noms imprononçables.

Pour moi, l’actualité principale de cette rentrée est ni plus ni moins que la Coupe du Monde de Rugby (et oui le vin n’est pas ma seule passion). Une coupe du monde bizarre puisqu'en septembre organisée dans un pays très lointain (mais néanmoins terre du rugby). Une coupe du monde longue ou on ne joue qu’un match par semaine. Et surtout une coupe du monde ou la plupart des nations favorites sont aussi des pays a forte tradition vinicole (je savais que vous alliez me demander le rapport avec le vin). J’ai donc essayé très humblement de trouver des vins qui pourraient représenter leurs pays dans cette coupe du monde. Des vins avec les qualités et les défauts de leurs équipes respectives.

Commençons par le pays hôte et grand favori de la compétition : la Nouvelle Zélande. Pour ce pays, j’ai choisi le Pinot Noir 2006 du Domaine Ata Rangi. Ce Pinot Noir du sud de l’ile du Nord de la Nouvelle Zélande reflète parfaitement le quinze à la fougère, aérien, musclé mais pas trop, ce vin fait dans le beau jeu : savant mélange entre la terre maori et un certain savoir faire du vieux continent. Sur des notes de prune et de cerise noire, ce vin arbore des tannins soyeux et une longueur en bouche impressionnante. 




La deuxième équipe à priori la plus forte,  semble être l’Afrique du Sud. Concernant ce pays j’ai choisi Meerlust Estate Rubicon 2004. Encore une fois un savant mélange entre nouveau monde et vieille Europe. Un bordeaux blend (assemblage bordelais : cabernet sauvignon, merlot et cabernet franc) rustique comme le pack sud africain allié à une intensité et un velouté apportés par le bois comparable aux arrières virevoltant des Springboks. Un vin ample sur des notes épicées, ses tannins sont charpentés sans être désagréables et la complexité du vin est bluffante.



Pour l’Australie, ni plus ni moins qu’un Peter Lehmann Stonnwell Shiraz 2005. Pour moi l’un des meilleurs Shiraz (ou Syrah) fait en Australie. Le vin est bodybuildé comme les ¾ de son pays mais tout reste sur la finesse, passé la robe profonde, noir et intense, le vin est délicat  développant des aromes de fruit noir et de cèdre. Les tannins sont fondus mais ce vin est définitivement un vin de garde qui se bonifiera dans les années futures comme l’équipe actuelle des Wallabies.

L’Argentine serait représentée par un Catena Zapata Malbec 2006. Un cépage original comme le rugby au pays de Maradona et du Football. Mais un cépage avec beaucoup de caractère comme les Pumas argentin, généreux dans l’effort, pas avides de beau geste. Le Malbec de Catena Zapata cultivé sur des terroirs d’altitude reflète toute la personnalité de son pays d’origine intense sur des notes de fruit noir et de café torréfié. Le vin est plaisant en bouche, opulent mais très bien équilibré.

L’Angleterre, petite nation du vin mais grande nation de rugby, sera le mieux mis en valeur avec un Nyetimber 2003 Classic Cuvée. Le rugby Anglais n’est pourtant pas un rugby champagne mais ce vin mousseux du sud de l’Angleterre élaboré comme un champagne reflète bien le quinze de la rose : un brin caractériel et plus souvent présent en soirée festive que sur le terrain.  L’English champagne se sort bien de cette situation par un jeu accrocheur jouant sur la minéralité, des notes toastées et des arômes de pomme verte. Un vin rafraîchissant dans plusieurs sens.

La France ne serait que bien représentée  par un vin du Sud Ouest notamment Montus La Tyre 2003. Le rugby en France est un sport principalement pratiqué dans le sud ouest, ce vin star de la région représente très bien le pack tricolore fait d’avant rugueux comme l’attaque franche de ce vin et d’une charnière magique a l’image de la complexité de cette cuvée. Le vin est profond comme le jeu tricolore (dans ces belles années), au nez des notes sanguines, animales et de tabac. En bouche le vin révèle une profondeur, une intensité indescriptible tout en restant délicat et soyeux. Un beau vin avec un potentiel de garde impressionnant. 

Malheureusement l’Irlande et le Pays de Galles ne font pas de vin. Mais ils se rattrapent sur la bière.


Monday 16 May 2011

Primeurs Liers



Every year is the same game and the same thing. The same sentences are pronounced by professional « Wines this year are marvelous and they will be more expensive than last year » or « I don’t fix the prices, the market does ». Finally what is a Primeur Wine : it’s a wine that just finish is malolactic fermentation (the second fermentation after the alcoholic one), so not finish yet. Of course those days all the chateaux cheated and showed at the Primeur wine perfectly transformed by their best “oenologist” (chemical product and blending of only a small part of the production). But wine sphere still in admiration in front of this, these perfectly build financial process that made the richest estate even richer. Those estates make lot of profit because in contrary of the multiple smaller chateaux from Bordeaux they don’t need to have a selling team or selling themselves their own product. Those products call “de luxe” are diffuse in so much quantity (100000 to 200000 bottles for a majority of the first growth) and the exclusivity is not really at the “rendez vous” because you can be sure than in few year you will find those “first growth” at your local supermarket. The prices of a product are most of the time justified by the market law but for Bordeaux wine it’s a bit more complicated and nothing justified the astronomic price neither the offer neither the demand.

Bordeaux Wines (I talk about first growth) are not anymore a product that is synonymous of pleasure and friendship but a speculative product more bankable than a BP share.  Also since few years, some banks offer a financial placement in wine, safer and more profitable than a placement in the Stock Exchange. All this in prejudice of the consumer, because all those wines will not be drink but just stock will waiting for a resale to make a capital gain. Of course this business doesn’t take care of the maturity and drinkability of the wines.

At the end, what about the wine, the “terroir” or the expertise ? Can somebody give me the name of a Bordeaux Vintner ? Can you explain all this buzz about an event that few years ago was concerning only chateau owner and negociant ? Can you explain the interest of critics and journalist about wines that are trafficked, not ready and too young ? All those question and all their answer seems very abstract and unjustifiable.

After all, I understand why lot of wine area in France and around the world envies the Bordeaux Wine market system and the primeur. Because if every wine area had the opportunity to adopt this system in the past, no winemaker would have been poor.

Monday 18 April 2011

Primeurs Menteurs


Chaque année les primeurs de Bordeaux mettent en émoi le monde du vin. Chaque année la même rengaine, chaque année le même discours. « Les vins sont magnifiques et ils vont être encore plus chers que l’année dernière. » ou «  Ce n’est pas moi qui fait le prix, c’est le marché ». Mais au final qu’est ce que les primeurs : et bien ce sont des vins qui viennent juste de finir la fermentation Malo lactique (la deuxième fermentation après l’alcoolique) donc pas vraiment encore au point. Bien sur aujourd’hui tous les châteaux trichent et proposent à la dégustation en primeur des vins améliorés par leurs meilleurs œnologues (produits chimiques et assemblage seulement d’une partie des vins). Et pourtant la sphère vins continue à s’extasier devant ce montage financier qui ne permet qu’aux Châteaux les plus riches de dégager une trésorerie énorme qui bien placée pourra leur rapporter des dividendes importants. Ce sont les mêmes qui compte tenu de leur notoriété et du système bordelais n’ont pas besoin de forces de vente et donc beaucoup moins de frais que les milliers de petits Châteaux bordelais. Leurs produits dits « de luxe » sont diffusés dans des quantités énormes (100000 à 200000 bouteilles en moyenne pour les 1er grand cru classés) et l’exclusivité revendiquée n’est pas vraiment justifiée puisqu’on peut être sûr que quelques années après les vins se retrouveront en tête de gondole de votre supermarché local. Les prix sont souvent justifiés par la loi du marché (offres et demandes) mais en fait la mécanique est beaucoup plus complexe et au final rien ne justifie les prix astronomiques atteints ni l’offre ni la demande.

Les vins de Bordeaux (Grand Crus et assimilés) ne sont plus aujourd’hui un produit de plaisir et de partage mais un produit spéculatif aussi rentable qu’une action Total. D’ailleurs depuis quelques temps certaines banques proposent des placements financiers en vin, plus sûr et plus rentable que la Bourse. Tout ces bouleversements au détriment du consommateur car les vins ne sont plus bus mais juste entreposés dans l’attente d’une revente en attendant de dégager une plus value juteuse. Bien sûr ce business ne tient pas compte de la maturité et de la buvabilité des vins.

Au final, que reste-t-il du vin, du terroir et du savoir faire ? Quelqu’un peut il me citer un vigneron Bordelais (pas un Château) ? Qui est le vigneron de Latour? Ou la spécificité du terroir de Pauillac ? Comment expliquer une telle effervescence autour d’un événement qui, il y a quelques années ne concernait que les propriétaires et les négociants. Comment expliquer l’intérêt pour les journalistes et les critiques de déguster des vins trafiqués, pas prêts et jeunes ? Comment juger de la qualité d’un vin et de son prix alors qu’il lui reste encore deux ans d’élevage ? Toutes ces questions et surtout leurs réponses me semblent abstraites et injustifiables.

Mais je comprends pourquoi de nombreux vignobles Français et Internationaux envient le système Bordelais. Car si tous les vignobles avaient eu la chance d’adopter un système pareil par le passé, il n’y aurait pas de vignerons pauvres. 

Sunday 20 March 2011

Savoie ou bien !! (À prononcer avec l’accent savoyard)

A l’heure où je vous parle beaucoup doivent encore être sur les pistes mais la saison touche à sa fin. Et c’est pour moi l’occasion de vous parler d’une région viticole méconnue et très peu reconnue d’ailleurs : la SAVOIE. Région montagneuse par excellence et envahie l’hiver par tout un tas de vacanciers avides de sensations de glisse, c’est avant tout une région où il y fait bon vivre : air pur et verdure mais aussi une richesse gastronomique (et oui ce ne sont pas les Suisses qui ont inventés la raclette ou la fondue). Les vins ne sont pas en reste, le vignoble est petit mais les vins sont de qualité, des cépages rares et typés (Jacquère, Altesse, Mondeuse ou Persan…) y sont plantés. On peut s’interroger sur l’intérêt de cultiver de la vigne en montagne (climat, altitude) mais la Savoie possède un climat particulièrement tempéré, tous ceci allié à une combinaison exposition, pente et altitude favorable et on obtient de grands vins.

AOC Chignin
Ce vin est fait de 100 % de Jacquère, un cépage rare utilisé seulement en Savoie. En général ce cépage produit des vins frais vif et léger (comme l’Apremont) mais lorsque vous le mettez entre les mains d’un grand vigneron comme Gilles Berlioz cela produit un grand vin. Très pale, presque transparent, le vin dégage des aromes typiques d’agrumes et de fleur blanche (chèvrefeuille). En bouche, l’attaque est franche, le vin est aérien, léger et très aromatique. Il se finit sur une minéralité persistante et une belle longueur.

Sur ce vin on est plus sur le coté charmeur, miel et pêche jaune ressortent au premier abord, ce qui vous frappe en premier le gras du vin et ensuite sa vivacité. C’est rond, élégant droit mais avec une touche d’originalité et surtout sans jamais aucune lourdeur.

Domaine Dupasquier Marestel 2006, AOC Roussette de Savoie
La roussette de Savoie est un vin sous estimé. Prenez par exemple le domaine Dupasquier qui en produit sur un cru dénommé Marestel, toujours récolté à la limite de la sur-maturité le cépage Altesse est ici au summum de l’appellation. Parlons d’abord de la couleur un jaune paille intense, ensuite le nez que tire un côté fruit exotique (mangue) et des épices. La bouche est renversante sur le miel, la mangue, l’ananas confit avec une finale vive et longue. Un grand vin blanc sec fait pour le vieillissement.

Un domaine qui mérite une attention particulière pour le rapport qualité prix de ses vins et cette Mondeuse ne déroge pas à la règle. Parfaitement travaillé le vin développe des arômes de violette et de poivre. En bouche le vin est ample, charnu et profond sans jamais sacrifier la fraicheur.

AOC Arbin
Le même domaine avec une cuvée haut de gamme, la crème de la crème comme ils disent. Sur des vieilles vignes avec un élevage plus long et plus rigoureux. Ici c’est le terroir d’   Arbin qui s’exprime, un des meilleurs pour la Mondeuse. Le nez regorge de fruit mûr avec une violette intense et un poivré subtile. La bouche est concentrée, animale, les tannins sont biens présent mais délicat. Un vin de garde par excellence, attendez quelques années et il sera sublime.

Friday 18 March 2011

Laissez entrer le soleil !

Et oui, beaucoup l’attendaient, beaucoup s’en doutaient voici le premier post en Français du Sommelier Masqué. Maintenant fini de rigoler place à la petite histoire.

A l’aube du printemps, enfin sur nos calendriers, il est temps de revenir sur cet hiver qui a été rude, pluie, neige, grisaille et gens de mauvaise humeur rien de surprenant en soi mais juste de quoi vous mettre un bon coup au moral. Heureusement le vin existe et est souvent présent lors des longues soirées d’hiver. Le soleil étant peu présent en cette période allons le chercher dans notre verre et quoi de mieux que de magnifique vins du sud de la France et de l’Europe. Là bas le soleil brille presque toute l’année et cela se ressent dans les vins.

Commençons notre voyage :

Ce blanc fait de Carignan Blanc, un cépage mutant du Carignan original, rare et capricieux. Ce vin issu de vieilles vignes dévoilent complètement sont terroir de schiste et de Granite. Le nez est typique sur de notes anisées et d’agrumes, la bouche est vive, délicate, toujours sur les agrumes avec une belle minéralité et une finale sur la craie.

Domaine de Blanes Muscat Sec 2010, Vin de Pays des Cotes Catalanes
Le Muscat Sec est souvent critiqué pour sa simplicité ou son manque de vivacité. Mais j’aime beaucoup ces vins, les choses simples sont souvent les meilleurs, et le muscat sec reste pour moi un des meilleurs vins qui existe pour les apéritifs printaniers. Ce vin développe des arômes typiques de raisin frais, litchi et de rose. En bouche on trouve un vin élégant rond mais jamais lourd, il laisse un palais frais et sec.

Ce vin est fait pour aller avec de la nourriture, quand on parle de vins puissant on peut prendre ce vin en exemple. Fait de Syrah et Grenache principalement, sa robe ressemble à de l’encre avec quelques reflets tuilés. Le nez est animal sur des notes de cuir de tabac, il parait parfois sanguin. En bouche, ce n’est que la continuité du nez avec ce coté fruit mur et fumé, les tannins sont bien présent mais jamais aucune lourdeur n’apparaît.

Montsant est une petite appellation voisine du Priorat en Catalogne. Les variations importantes de relief et de températures font la typicité du vin. Le cépage roi ici est le Carignan (appelé Cariñena en Espagne d’où il est originaire). Loin du Languedoc Roussillon ou ce cépage est maintenant devenu à la « mode » et crée des vins sans saveur austère et fort en alcool, ici sur un terroir approprié (sol de granite et calcaire) il crée des vins complet au caractère affirmé et d’une élégance rare. Le nez est typé sur le fumé et les épices. La bouche est franche avec une continuité aromatique et une touche de garrigue. Les tannins sont soyeux et délicat. Un magnifique vin à boire au coin d’une cheminée lors d’une soirée d’hiver particulièrement neigeuse.